Après la machine à vapeur, l’électricité et l’automobile, la quatrième révolution industrielle est en marche depuis les années 50.
Désavouée pendant les années 70, l’Intelligence Artificielle renaît au début de la décennie suivante. Sa progression devient exponentielle. Elle étend sa présence au sein des chaînes de montage ou de manufacture. Elle transforme notre vie quotidienne dans nombre de domaines, la réalité dépassant parfois la fiction.
Sa prochaine cible : une centaine de professions, des employés de bureau aux cols blancs, en passant par le transport et même la justice. D’ici à 2030, les robots, ordinateurs et algorithmes vont remplacer des dizaines de millions de personnes et générer un chômage sans précédent.
Alors que les trois précédentes révolutions industrielles, après avoir détruit temporairement des emplois, ont donné naissance à de nouveaux postes, l’IA ne pourrait recréer que 1,5 % des secteurs dévastés. Selon certaines études, les pays développés risquent d’être les plus touchés par ce phénomène, États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni et Japon en tête. Les géants de la Silicon Valley, GAFA et startups, ne jurent plus que par cette technologie. Les entreprises du monde entier programment la séparation à venir d’avec toute ou partie de leurs salariés. Ouvertement ou en coulisse, le rouleau compresseur avance et rien ne semble pouvoir l’arrêter.
Pour exemple la société Foxconn, liée à Apple dans la fabrication de l’iPhone, a baissé son effectif de 110 000 à 50 000 salariés. Cette manœuvre visait à reléguer les tâches répétitives aux robots, affectueusement baptisés « foxbots », les employés étant réaffectés sur des postes à plus grande valeur ajoutée telles que la recherche, le développement, le contrôle des processus et de la qualité.
Cet exemple montre que le progrès engendré par l’IA, loin de l’anxiété qu’elle peut susciter, permet d’orienter le travail vers de nouvelles tâches et de repenser nos modes de vie par l’émergence de nouvelles activités. Ainsi, plutôt que s’arc-bouter contre ces changements, la sagesse humaine et ses facultés d’adaptation trouvent tout leur sens dans leur gestion. À nous de créer nos emplois de demain.
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